5 Choses à savoir sur la féverole d’hiver en 2025
La féverole d'hiver est une légumineuse polyvalente, cultivée depuis des millénaires pour ses qualités nutritionnelles et agronomiques. En Suisse, où l’élevage bovin représente une part importante de l’agriculture, la féverole d'hiver joue un rôle clé. Elle est utilisée pour l’alimentation animale, l’amélioration des sols et comme engrais vert, tout en répondant aux attentes croissantes pour des pratiques agricoles durables. En 2025, avec l’évolution des conditions climatiques et des progrès variétaux, cette culture offre des perspectives prometteuses pour les éleveurs suisses. Cet article explore cinq aspects essentiels à connaître pour tirer le meilleur parti de la féverole d'hiver.

Qu’est-ce que la féverole d'hiver ?
La féverole d’hiver est une culture annuelle semée à l’automne, capable de résister aux basses températures grâce à des variétés adaptées. Elle atteint généralement 1,5 m de hauteur, avec des fleurs mellifères attirant les bourdons, et produit des gousses riches en protéines et en énergie. Sa capacité à fixer l’azote en fait une alliée pour les rotations culturales, tandis que son utilisation comme engrais vert ou aliment pour le bétail renforce son intérêt économique.
1. Variétés performantes pour 2025
En 2025, les éleveurs suisses ont accès à des variétés de féverole d’hiver optimisées pour les conditions locales. Des variétés comme NAGOYA, NEPAL et GL ARABELLA se distinguent par leur résistance au froid et leur rendement stable. Ces variétés sont particulièrement adaptées aux régions alpines et aux vallées suisses, où les températures hivernales peuvent être un défi. Les critères de choix incluent la résistance au gel (notée « T » pour les zones froides) et un potentiel de rendement élevé.

2. Quand semer la féverole d'hiver?
Les hivers plus doux observés ces dernières années permettent d’élargir les fenêtres de semis pour la féverole d’hiver. Il est possible de semer jusqu’à début janvier dans des conditions optimales, bien que la période idéale reste de fin septembre à mi-novembre. Une profondeur de semis de 7 à 8 cm protège les graines du gel, tandis qu’une densité de 20 à 25 graines/m² pour les sols limoneux et 30 graines/m² pour les sols argileux ou caillouteux garantit une levée robuste. Ces pratiques sont essentielles pour les éleveurs suisses, qui doivent composer avec des sols variés et des hivers imprévisibles.
3. Importance de l’implantation
Une implantation soignée est cruciale pour maximiser le rendement et la santé des plantes. Il est important de choisir des parcelles non hydromorphes, avec un pH compris entre 5,5 et 7,5, pour éviter les carences en bore ou les maladies comme l’aphanomyces. Une rotation des cultures de 5 à 6 ans entre légumineuses réduit les risques sanitaires, tandis qu’une préparation du sol favorisant l’aération et le ressuyage optimise le développement des nodosités, essentielles pour la fixation de l’azote. Ces pratiques sont particulièrement pertinentes en Suisse, où les sols argileux ou rocailleux nécessitent une attention particulière.

4. Avantages environnementaux
La féverole d’hiver est une légumineuse qui enrichit naturellement le sol en azote, réduisant la dépendance aux engrais chimiques. Elle améliore la structure du sol grâce à son système racinaire pivotant, limitant l’érosion et le lessivage des nitrates. En tant qu’engrais vert, elle stimule l’activité biologique du sol, favorisant la prolifération des vers de terre et des micro-organismes. Ces atouts en font une culture clé pour les éleveurs suisses engagés dans des pratiques durables, en phase avec les objectifs environnementaux nationaux.
5. Potentiel économique et usages variés
La féverole d’hiver est riche en protéines et en énergie, ce qui en fait un ingrédient précieux pour l’alimentation des bovins, notamment dans les rations pour vaches laitières ou allaitantes. Elle peut également être transformée en farine pour l’alimentation humaine, répondant à la demande croissante pour des produits locaux et durables en 2025. Sa polyvalence comme engrais vert ou culture principale permet aux éleveurs de diversifier leurs revenus. La valeur ajoutée de la féverole, combinée à sa faible dépendance aux intrants, en fait une option économiquement viable.
Considérations pour les éleveurs suisses
- Climat suisse : Les hivers doux permettent des semis tardifs, mais les régions alpines nécessitent des variétés résistantes au froid et une implantation soignée pour éviter les pertes dues au gel.
- Réglementations locales : Bien que les réglementations suisses sur les cultures agricoles soient moins strictes que pour les clôtures, vérifiez les exigences cantonales pour les aides agricoles ou les certifications bio.
- Fournisseurs locaux : Des entreprises comme Perret Concept proposent des semences et des conseils pour optimiser la culture de la féverole d’hiver.